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Photo du rédacteurJennifer Picci

Quand "faire de son mieux" devient votre pire habitude

Trop, c’est trop : Apprenez à repérer vos limites avant l’épuisement.

L’escalade du "toujours plus"

Vous êtes-vous déjà surpris(e) à penser : « Si je peux le faire, je dois le faire » ou encore « Ce n’est pas assez, je pourrais toujours en faire plus » ? Dans un monde où la performance est érigée en valeur ultime, il est facile de confondre croissance et pression, amélioration personnelle et suradaptation. Ce qui est célébré comme une force—donner le meilleur de soi-même—peut rapidement devenir une cage dorée.

Une histoire qui résonne

Il y a quelques années, j’accompagnais Sarah, une cliente brillante et ambitieuse. Son quotidien était une course effrénée : des responsabilités professionnelles exigeantes, une vie familiale à équilibrer, et des attentes personnelles toujours plus élevées. Jusqu’au jour où elle a heurté ce que j’appelle "le mur métaphorique". Lors d’une séance, elle a pris conscience que ce schéma venait de son père, décédé quelques années plus tôt.

Quand je lui ai demandé : « Si votre père pouvait vous parler maintenant, que vous dirait-il après avoir entendu tout ce que vous venez de partager ? », je ne m’attendais pas à sa réponse. Elle m’a regardée, les larmes aux yeux, et a dit : « Il me dirait : c’est trop. Arrête, ou tu finiras comme moi, trop jeune. »

Cette révélation l’a bouleversée. Et même si toutes les histoires ne mènent pas à des conclusions aussi extrêmes, elle illustre bien les qualités et les pièges de "toujours donner le meilleur de soi". Oui, viser l’excellence et se dépasser sont des forces, mais elles peuvent aussi devenir un fardeau.

Identifier le "trop, c’est trop"

La difficulté, c’est de reconnaître quand on atteint ce "trop". Le monde moderne, avec ses opportunités infinies et ses rythmes accélérés, brouille les signaux. Mais le "trop", ce n’est pas une avalanche soudaine. C’est un empilement subtil de "juste une chose de plus" jusqu’à ce que l’équilibre cède.

Les pièges déguisés : ces pensées qui vous maintiennent dans le cycle

Prenons un instant pour comprendre pourquoi ce schéma s’installe. Tout part de croyances profondément ancrées qui influencent nos comportements sans que nous en soyons pleinement conscients. Voici trois pièges courants :

  1. « Si je ne le fais pas, personne ne le fera. »Cette croyance donne l’illusion de contrôle mais vous enferme dans un rôle de sauveur. Comme le souligne Brené Brown dans Daring Greatly, ce besoin de tout contrôler isole et épuise.

  2. « Je ne veux décevoir personne. »Derrière cette envie de plaire se cache souvent une quête de validation. Les recherches de Kristin Neff sur l’autocompassion montrent que chercher l’approbation pour ce que nous faisons, plutôt que pour ce que nous sommes, perpétue un cycle toxique de perfectionnisme.

  3. « Ce n’est qu’une période chargée, ça va passer. »Une pensée réconfortante mais souvent trompeuse. Cette croyance empêche de remettre en question nos habitudes et transforme ces "périodes" en un état permanent.

Les signaux d’alerte

Votre corps et votre esprit sont vos meilleurs alliés pour repérer les signes de surcharge. Voici quelques drapeaux rouges :

  • Épuisement émotionnel : Vous êtes sur les nerfs, réagissant excessivement à des petites choses. Ce n’est pas de l’hypersensibilité, c’est un signe de saturation.

  • Problèmes de sommeil : Difficultés à vous endormir, nuits agitées ou réveils non réparateurs.

  • Perte de concentration : Chaque tâche semble insurmontable.

  • Symptômes physiques : Maux de tête, tensions dans le cou, problèmes digestifs—autant de signes de stress chronique.

  • Désengagement : Ce qui vous passionnait autrefois vous laisse indifférent(e).

Reprendre le contrôle, un pas à la fois

Vous connaissez déjà probablement les solutions : dire non, déléguer, prendre des pauses. Ce n’est pas une question de savoir quoi faire, mais de le faire, un pas à la fois.

  • Apprendre à dire non : Dire non est une compétence. Commencez petit : refusez une tâche non essentielle ou une réunion inutile. Chaque "non" est une victoire pour votre énergie.

  • Créer des pauses conscientes : Une micro-pause peut tout changer. Essayez cette respiration : inspirez profondément par le nez pendant 4 secondes, retenez votre souffle 4 secondes, et expirez lentement par la bouche pendant 6 secondes. Répétez cinq fois.

  • Accepter le processus : Vous n’avez pas à tout résoudre aujourd’hui. Le progrès réside dans les micro-décisions de votre quotidien. Célébrez chaque petite avancée.

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